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Construire un observatoire pour objectiver ce que représente l’agriculture urbaine aujourd’hui et se donner les moyens de suivre l’évolution du secteur.

Bien malin celui qui peut dire aujourd’hui ce que représente l’agriculture urbaine en France ! Combien de projets sont en cours actuellement ? Combien y a-t-il de fermes urbaines ? De jardins collectifs ? Comment sont-ils répartis sur le territoire ? Combien d’emplois cela représente-il ? …

C’est pour répondre à ces questions que nous avons décidé de construire un outil collaboratif qui sera structurant pour le secteur : l’observatoire de l’agriculture urbaine & des jardins collectifs.

Concrètement, il s’agit de recenser puis de cartographier tous les projets d’agriculture urbaine sur tout le territoire français. Le fruit de ce travail est accessible gratuitement à toutes et tous et a pour but d’éclairer les pouvoirs publics, les chercheurs, les collectivités dans leur prise de décision.

Débuté en janvier 2022, le projet a permis de recenser un grand nombre d’initiatives et de mettre en ligne une cartographie. Le travail se poursuit néanmoins pour mettre à jour et enrichir les données des lieux recensés et en identifier de nouveaux.

La nécessité de partager une définition de l’agriculture urbaine

Selon l’Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle (AFAUP), l’agriculture urbaine rassemble toutes les pratiques agricoles qui ont lieu en ville (intra urbaine) et autour des villes (péri-urbaine) qui font vivre des espaces jardinés et cultivés

Elle se caractérise par :

  1. Sa localisation dans une aire urbaine : ce qui implique des contraintes spécifiques (pollutions, accessibilité, urbanisme, vandalisme, ensoleillement, …)
  2. Les échanges qu’elle entretient avec la ville : fourniture de produits alimentaires et de services aux urbains
  3. Sa dimension multifonctionnelle : l’agriculture urbaine est à la fois nourricière, sociale, pédagogique, écologique, esthétique
  4. Son caractère protéiforme : diversité des techniques agricoles utilisées (sol & hors sol), des productions agricoles (légumes, élevage, fleurs, plants, …) , des acteurs impliqués
  5. L’existence d’une alternative à l’usage agricole : espaces verts, espaces commerciaux, récréatifs, projet immobilier, parc énergétique, …

L’AFAUP identifie 3 types de projets principaux dans l’agriculture urbaine

  1. Les jardins & potagers collectifs sont des espaces jardinés par un groupe d’individus (voisins, écoles, associations, entreprises, familles, …) qui s’organisent pour produire des denrées alimentaires et autres végétaux. Les productions sont destinées au don, au partage ou à l’autoconsommation.
  2. Les fermes urbaines participatives sont des fermes urbaines proposant une diversité d’activités (production, ateliers, événements culturels, restauration, visites, …) et ont des revenus générés par la vente de produits agricoles inférieurs à 50% du chiffre d’affaires
  3. Les fermes urbaines spécialisées ont pour activité principale la production agricole. Celle-ci génère plus de 50% de leurs revenus. Par rapport aux fermes urbaines participatives, elles proposent peu ou pas d’activités ouvertes au public.

L’ambition de l'observatoire est de contribuer au développement de l’agriculture urbaine

En plus d’exprimer sa diversité à travers différentes formes de projets, l’agriculture urbaine rassemble de multiples techniques de culture (pleine terre, hydroponie, aquaponie, maraîchage sur sol vivant, valorisation des biodéchets, …) et remplit de multiples fonctions.

On lui reconnait 6 fonctions essentielles :

  1. Nourricière : produire une alimentation, de proximité, saine et durable pour les urbains
  2. Ecologique : rendre les villes plus résilientes et plus durables
  3. Sociale : tisser des liens entre les urbains
  4. Éducative : sensibiliser aux enjeux écologiques et alimentaires, mieux faire connaître le métier d’agriculteur
  5. Économique : créer des emplois et contribuer au renouvellement des générations d’agriculteurs.
  6. Esthétique : améliorer la qualité de vie des citadins en embellissant les villes

C’est parce que l’agriculture urbaine est multifonctionnelle qu’elle doit devenir un levier incontournable dans la transition écologique des villes.

C’est parce qu’elle est un levier incontournable dans la transition écologique qu’il faut s’y intéresser, la suivre et lui donner les moyens de se développer.

Les partenaires financiers

Les partenaires opérationnels

Les membres du comité technique

  • Grégori Akermann – INRAE – Université de Toulouse
  • Philippe Moinat – ADEME Ile-de-France
  • Inga Kardava – ANRU
  • Paola Baril – Le Passe Jardins
  • Laurence Granchamp – INRAE – Université de Strasbourg
  • Charlotte Foucault – Fondation Landestini
  • Véronique Velez – USH
  • Justine Maytraud – La Banque des Territoires
  • Christine Margetic – Université de Nantes
  • Juliette Baudet – Un Plus Bio
  • Benjamin Cuillier – Les Greniers d’Abondance

Les ressources

L’observatoire de l’agriculture urbaine et des jardins collectifs a également pour vocation de rassembler un grand nombre de ressources pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin. Vous retrouverez notamment des cartes régionales de jardins, des événements, des publications ou des initiatives de recherche sur le sujet.

Découvrir les ressources

Participer au projet

  • Proposer un nouveau lieu

    Le jardin partagé de votre quartier ou la ferme urbaine qui vient de s’installer n’apparaît pas sur la carte. Ajoutez-les !

  • Modifier vos lieux

    Le lieu apparaît sur la carte mais certaines informations sont manquantes ? Complétez-les

  • Soutenir l'initiative

    Vous souhaitez soutenir financièrement ou opérationnellement le projet ? Contactez-nous !